Voyager avec son vélo: la galère interminable de la réservation du billet d'avion.

Nous l'avons enfin notre date de départ!

Après des heures, et des jours passés à prospecter les meilleurs possibilités pour voyager avec notre tandem en Amérique du sud, nous nous sommes enfin décidés pour embarquer notre vélo à bord de l’avion avec nous.

Mais avant d’arriver à ce constat assez simple penserez-vous, nous en avons épluchés des possibilités.

Parmi elles, nous pensions trouver aisément celle qui correspondrait le plus à notre besoin…et bien, ce fût tout son contraire !

Organiser un départ à l’étranger avec son tandem, et qui de plus est en Amérique du Sud, est une aventure en soi !

Petit tour d’horizon de ce premier challenge.

Début octobre, nous nous décidons à entamer les rechercher quant à la manière de faire parvenir notre tandem à Ushuaia- lieu de départ de notre voyage à vélo.

Fanny prospecte les compagnies aériennes qui assurent le trajet jusqu’en Argentine. Jusque là tout va bien, nous trouvons de nombreuses compagnies qui assurent le voyage jusque là-bas. Mais la chose se complique assez rapidement, car nous ne souhaitons pas atterrir à Buenos Aires mais à Ushuaia, et là ça s'avère beaucoup plus compliqué avec un tandem.

Effectivement, les deux seules compagnies qui vont à l’extrême sud du pays (Lan Argentina et Aérolinas argentina) n’acceptent pas les vélo qui dépasse 150 cm de long, et qui pèse plus de 23 kg. Hors notre cher Bixi mesure 180 cm, et en pèse 30.

Horrifiés par ce constat, nous nous tournons alors vers la poste qui nous le savons assure l’envoi de colis à l’étranger. Là encore, nous nous voyons refuser un non franc et ferme du bureau de poste nous annonçant que les colis ne doivent pas excéder 200 cm (Longueur+largeur+ hauteur). Un peu frustrés, on laisse rapidement tombé cette option, et on continue les recherches auprès des transporteurs privés type DHL, Fedex. Le prix est exorbitant et explose largement notre budget. Nous ne perséverons pas dans cette voie.

Nous pensons alors au transport maritime. Nous téléphonons au port de Saint-Nazaire un peu désespérés, pour savoir quelles sont les possibilités d’envoi par bateau marchand.

Saint-Nazaire, nous renvoi vers le port du Havre où notre appel est trimballé de services en services. On réexplique pour la énième fois notre situation.

Les gens s’étonnent « En tandem ?? Tiens quelle drôle d’idée ! ». Bref, un peu lassés on tombe enfin sur une interlocutrice de la compagnie de fret maritime CGA-CGM qui nous laisse entrevoir une petite lueur d’espoir. Hourah!

On lance les demandes de devis, et une semaine plus tard le premier arrive d’un montant de 800 euros. Arghh ce n’est pas trop ce qu’on avait prévu!… puis un deuxième arrive d’un montant de 370 euros, ce qui est déjà mieux.

Le seul hic c’est que la bateau ne vas pas à Ushuaia, mais s’arrête à Buenos Aires. Encore et toujours Buenos Aires !

Mi octobre arrive, on est censés partir dans un mois, et notre billet n’est toujours pas réservé. On commence à angoisser un peu de la tournure des événements car tout nous laisse entrevoir l’impossibilité de rejoindre Ushuaia avec Bixi. Le début de notre voyage prend une tournure très différente de celle que l'on avait initialement prévue. Finalement après réflexions, on se décide pour arriver dans la capitale. Le transport de notre vélo est au moins assurés jusque là-bas.Tant pis, nous rejoindrons Ushuaia plus tard, en bus en bateau, ou en stop!

La 2ème session de contacts auprès des compagnies aériennes commencent alors. Fanny passe ces journées au téléphone à joindre les services clients des différentes compagnies. Parmi toutes celles qui vont à Buenos Aires, seule deux compagnies aériennes acceptent le tandem : American Airlines, ou la Tam (compagnie Brésilienne) American Airlines propose un billet de base moins cher que la tam, mais le transport du tandem s’élève à 150 euros par trajet. Hors dans les billets qu’ils nous proposent nous avons au moins deux ou trois escales. Le total est vite fait, juste pour notre tandem il faut qu’on paie entre 300 euros et 600 euros, sans compter les repas qui ne sont pas gratuits à bord de l’avion et qu’il faut donc ajouter au prix de base, et le temps passé à voyager qui nous semble épuisant (40 heures de voyage).

La tam est donc notre dernière option ! On paie un peu plus cher certes, mais notre billet est flexible. On peut changer la date de retour et la route. Le trajet est largement moins long, les repas à bord compris dans le prix d’achat, et surtout surtout nous payons seulement 280 euros pour Bixi.

Seule point noir : le temps d’attente passé au téléphone. Il est inimaginable et on craint la prochaine facture téléphonique.

Mais voilà, on a enfin notre billet et le reste n’a plus trop d’importance…

Le 17 novembre nous partons pour Buenos Aires !