Le voyage à vélo: Eloge de la lenteur.
- loinlabasentandem
- 15 oct. 2014
- 2 min de lecture
A un mois à peine du grand départ, nous aimerions partager avec vous quelques réflexions sur le voyage à vélo.
Depuis un an que nous préparons cette aventure, nous avons eu dans notre entourage des réactions très différentes lorsque nous évoquons notre envie de voyager en tandem.
Le voyage à vélo suscite des réactions étonnantes.
Alors que certains adhèrent complétement à ce mode de transport, d'autres trouvent cette idée complétement saugrenue. Pour ces personnes, voyager à vélo est beaucoup trop physique, dangeureux et surtout trop lent!
Pourtant, il n'est pas nécessaire d'être un cycliste aguéri pour voyager à vélo. Il faut surtout selon nous, une bonne dose de motivation, et l'envie de se risquer un peu.
Plutôt cycliste occasionnelle que cycliste experte, Fanny est la preuve même qu'il est possible de partir sans grande expérience.
Toutefois, ce qui effectivement est une réalité à vélo, c'est la notion de risque qui est associé à ce mode de voyage.
Mais attention, ne considérons pas le mot risque uniquement sous l'angle du "danger", bien que nous soyons d'accord sur le fait que se déplacer à vélo peut être dangereux en soi.
Non, le voyage à vélo en lui-même vous demande surtout d'oser.
Oser faire confiance aux autres, mais aussi et avant tout à vous-même; oser croire (ou pas) en vos capacités, oser vous exposer à la vulnérabilié. Oui, parce qu'en vélo, on est beaucoup plus vulnérable à la fois physiquement mais aussi psychologiquement. D'ailleurs, c'est souvent dans les situations difficiles qui nous fatiguent émotionnellement ou physiquement que l'on révèle son vrai caractère.
Bref, le vélo s'est avant tout ni plus ni moins, le risque de vous découvrir et de vous révéler à vous même.
Contrairement aux voyages organisés, le voyage à vélo laisse beaucoup plus de place à la spontanéité dans nos vies.
A l'heure où nos existences sont réglées comme du papier à musique, où nous planifions nos journée du matin au soir rythmées par des contraintes professionnels et personnelles, quelle place laissons nous à l'inconnu?
Quand on dépend d'une bicyclette et de la force de ses mollets pour avancer, tout ce qui dans notre quotidien nous est si prévisible, le devient beaucoup moins.
On revoit nos vieilles croyances de vouloir absolument tout contrôlé. On se laisse porter par les événements tels qu'ils arrivent. C'est une formidable école du "lâchez-prise".
A vélo, la perception que nous avons du temps qui passe, est très différente que celle que nous avons d'habitude.
Nous sommes majoritairement en posture de contemplation.
On s'émerveille des paysages et des gens que l'on rencontre, et les journées sont rythmées par ces bonheurs simples.
Voyager à vélo, c'est nous replacer dans l'instant présent. C'est redonner du temps au temps, et du temps à nos vies.
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